Dans sa première version, le manche de cette serpette forgée dans une lime en 2016 était en arbousier, sans virole.
Avec l’usage et le temps il a fendu.
J’ai repris sa serpette à Sandrine, pour d’une part, l’affûter, et d’autre part refaire ce manche.
Peu disponible ces derniers mois, j’ai profité d’un passage éclair dimanche matin à l’atelier pour refaire un manche.
J’ai réalisé la virole dans du tube carré que j’ai arrondi sur la pointe de la bigorne ronde de mon enclume.
D’un coup de marteau, j’ai fait l’empreinte de la virole sur le morceau de bruyère arborescente que j’allais utiliser pour le manche (une branche, pas une racine).
J’ai ensuite réalisé la forme à la râpe, fais un trou en pointe pour accueillir la soie de la lame, passé la virole légèrement en force, comme la lame.
Le résultat est satisfaisant, si l’on fait abstraction de la finition : jour entre la virole et le bas du manche, cylindre de la virole irrégulier, section du manche coté lame non poncée…
Mais je reprendrai ce travail après la récolte, au calme.
La bruyère est un très beau bois. On verra dans le temps comment il évolue à l’usage mais c’est trés joli et agréable à travailler.
Finalement j’ai recommencé le travail 🙂 Et j’ai bien fait. Toujours de la bruyère mais un manche plus long, doté d’un trou pour passer un lacet.